48 heures après le 11 septembre 2001, je demandais «Et si la réponse n’était pas dans les représailles?» et proposais une riposte autre que la violence à cet acte terroriste si choquant pour nous (texte complet en attaché). D’une manière peu surprenante, nos dirigeants ont plutôt opté pour la «guerre au terrorisme», y dépensant pour le seul Canada 92 milliards de dollars en 10 ans, sans que le terrorisme soit pour autant vaincu, que l’Afghanistan ou l’Irak soient devenus des démocraties ou que notre sécurité globale soit vraiment mieux assurée.
Entre-temps, des dizaines de milliers de personnes sont mortes, la plupart victimes civiles innocentes collatérales, les États-Unis sont au bord de la faillite économique, l’influence iranienne croît au Moyen-Orient, le «printemps arabe» prive graduellement l’Occident de ses principaux alliés dans les pays pétroliers et la protection des droits fondamentaux, l’un des fondements de nos démocraties, a beaucoup régressé depuis 10 ans.
C’est le fruit inévitable de la violence et de la confrontation, qui s’attaquent aux conséquences à court terme, plutôt qu’aux causes à plus long terme. Ça rapporte plus de votes, mais construit moins de paix. Le comprendrons-nous un jour?
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Dominique Boisvert – Montréal, le 12 septembre 2011