L’Ukraine et le mythe de la guerre
par Brad Wolf, traduction de Claire Lapointe
Réédition d’un article original publié le 26 février 2022 dans Common Dreams, publié dans le bulletin : printemps, 2023 de Conscience Canada
L’Ukraine et le mythe de la guerre
par Brad Wolf, traduction de Claire Lapointe
Réédition d’un article original publié le 26 février 2022 dans Common Dreams, publié dans le bulletin : printemps, 2023 de Conscience Canada
Pour la Saint Valentin, faisons l’amour, pas la guerre 🙂
Qui était Saint Valentin? Il existe différentes versions à cette réponse, mais selon certains, c’était un prêtre roman du troisième siècle. À cette époque, l’empereur sanguinaire Claudius II était au pouvoir et on estimait alors que les meilleurs soldats étaient des célibataires qui se retrouvaient donc seuls à être enrôlés. Du crainte que ces hommes ne se marient pour éviter la conscription, Claudius a interdit le mariage. Valentin, lui, aurait enfreint cette loi et aurait célébré des mariages en secret, réussissant ainsi à non seulement unir des amants, mais aussi à fournir une alternative à la conscription. Plus tard, il aurait été exécuté en raison de ses actes de désobéissance civile.
Voici un bel extrait du film célèbre “Joyeux Noël”, centré sur une histoire de la trêve de 1914 : https://www.youtube.com/watch?v=pPk9-AD7h3M . One peut signer cet appel pour une trêve (du IPB) : https://www.christmasappeal.ipb.org/french-fr/ (Conscience Canada soutient cet appel.)
Richard J. Doyle, est un journaliste canadien de renom, officier de l’Ordre du Canada. Il a notamment écrit sur John McCrae et son célèbre poème, In Flanders Fields. En voici un extrait qui donne à réfléchir.
1984 : « Il a écrit son célèbre poème Au champ d’honneur en une vingtaine de minutes, peu après 7 heures du matin, le 13 mai 1915, alors que la deuxième bataille d’Ypres faisait rage. La veille, un de ses jeunes amis, le lieutenant Alexis Helmer, avait été abattu et ils l’avaient enterré. Il n’avait que 25 ans et avait été l’un de ses étudiants à l’université McGill. John McCrae s’est assis sur la marche arrière d’une ambulance surplombant le cimetière et s’est mis à écrire : Dans les champs de Flandre, les coquelicots fleurissent entre les croix, rangée après rangée, ils marquent notre place; et dans le ciel, les alouettes qui chantent encore vaillamment, s’envolent, à peine entendues au milieu du bruit des canons en bas. Nous sommes morts. Il y a quelques jours, nous vivions, nous sentions l’aube, nous assistions au coucher du soleil, nous aimions et étions aimés, et maintenant nous gisons dans les champs de Flandre. Poursuivez notre combat contre l’ennemi; c’est à vous, de nos mains défaillantes, que nous transmettons le flambeau; à vous de le tenir bien haut. Si vous nous oubliez, nous ne dormirons pas, même si des coquelicots poussent dans les champs de Flandre.
Le poème est paru dans Punch et a été diffusé dans le monde entier. Il fut considéré comme le plus grand des hommages simples, rendus à la mémoire des soldats sur le terrain, pas seulement à Alex Helmer qui avait été réduit en miettes par les canons ennemis, mais à tous ceux qui, quelques jours auparavant, « vivaient, sentaient l’aube, assistaient au coucher du soleil, aimaient et étaient aimés ». Les mots dont on se souvient rarement lorsqu’on évoque John McCrae sont ceux qu’il a adressés à un aumônier canadien; il spécifiait que l’”ennemi” mentionné dans la strophe “poursuivez notre combat contre l’ennemi” ne visait pas le soldat allemand ou autrichien, mais l’esprit de la guerre ».
Pour en savoir davantage: https://www.thecanadianencyclopedia.ca/en/article/richard-j-doyle
André Jacob (lauréat du Prix du public pour la paix) cite Edgar Morin en soulignant comment notre civilisation en manque de reliance nous mène à soutenir la violence.
Quand je [Jan Slakov] réfléchis sur les actions qu’on pourrait prendre pour contrer ce manque de reliance, je pense à la fondation Alter-Ciné https://www.altercine.org/index.php, au mouvement Artistes pour la paix…
Avec l’approche du jour du Souvenir, nous vous invitons à participer à la campagne du coquelicot blanc, soutenu par Échec à la guerre depuis plus d’une décennie. https://echecalaguerre.org/ceremonie-alternative-du-jour-du-souvenir-2022/
« Ce Fonds a été créé il y a plusieurs décennies. Il s’inscrivait dans le cadre de nos actions visant à refuser tout soutien à la guerre et au militarisme », explique la présidente Jan Slakov. « Comme nous traversons une période de transition, nous voulons nous assurer que les personnes, qui ont déposé de l’argent dans ce Fonds, savent qu’il est en cours de dissolution. Ils peuvent alors décider s’ils veulent récupérer leurs dépôts ou permettre que l’argent soit affecté aux coûts de fonctionnement de Conscience Canada. »
Conscience Canada a l’intention de maintenir sa déclaration d’impôt pour la paix et la lettre qui l’accompagne, disponibles sur son site Web. Son conseil d’administration réfléchit sur les moyens d’aider les objecteurs de conscience à réorienter les ressources allouées à la mort et à la destruction vers la vie et la santé.
Pour plus d’informations, contactez :
info@consciencecanada.ca
Jan Slakov (présidente) (604) 223-9328
En général, nos médias ne nous encouragent pas à concevoir et à utiliser les options nonviolentes pour règler les conflits. Ce site https://www.peace-ed-campaign.org/fr/nonviolence-ukraine/ offre un antidote à cette vision bornée (même si la qualité du français des articles laisse parfois à désirer). Comme le disait la scientifique, auteure, citoyenne engagée Ursula Franklin, la violence est une manque de ressources ou d’imaginaire, tandis que la nonviolence ouvre les possibilités et exige un imaginaire plus sain.
Le CA de Conscience Canada réfléchit sur le rôle de la désobéissance civile et l’objection de conscience dans notre ère. Voici un article pertinent, de Catherine Caron, du journal “Relations” https://cjf.qc.ca/revue-relations/publication/article/la-non-violence-en-action/